LES TEXTES
Voici quelques extraits de textes écrits par les membres de Fantaizine, histoire de vous mettre l'eau à la bouche !
- Par Gatz :
Extrait de la Bd « L’aube du dragon »
L’histoire débute dans une clairière, pendant la nuit. Ce n’est pas totalement la pleine lune, de plus le ciel est partiellement couvert, des nuages passent de temps à autres ce qui provoque des moments d’obscurité.
Au milieu de cette clairière on distingue deux silhouettes, apparemment en grande discussion.
On voit assez rapidement qu’il s’agit d’une femme et d’un homme tout deux habillés avec des toges de magiciens de plus ils portent une cape se terminant par un capuchon.
L’homme, que l’on nommera Madec semble totalement perdu presque en pleine crise de nerfs. La magicienne, Andéas, tente de le calmer afin d’en apprendre un peu plus sur cette réunion secrète.
- Madec très nerveux et faisant de grands mouvements :
o « J’ai vu la vérité, j’ai vu la vérité ! »
- Andéas s’approche et pose la main sur Madec :
o « Voyons Madec reprends toi ! Que se passe t il ? Qu’as-tu découvert ? »
- Madec s’arrêta tout net, apparemment il avait repris son calme, en lui prenant la main il dit :
o « Nous ne sommes que des fous, il s’est joué de nous, mais maintenant je sais et tu vas savoir! Je vais te transmettre ma mémoire »
- Madec attrapa la tête d’Andéas et se mit à prononcer une incantation, un halo de lumière entoura le corps de la jeune femme et bientôt se concentra sur son front.
Madec avait fini son incantation et bientôt un flot d’images se déversait dans l’esprit de la jeune fille, non sans douleur.
- Andéas lâcha un cri de douleur étouffé et bref, puis tomba à genoux :
o (respiration rapide presque comme si on lui avait coupé le souffle)
- Madec d’un air sombre lui dit :
o « Tu sais à présent ! Et tu sais ce que nous devons faire… »
- Madec ne termina pas sa phrase, il se retourna assez rapidement et se mit à crier vers les arbres :
o « Montrez-vous ! Qui que vous soyez, je vous ordonne de vous montrez ! »
C’est alors que plusieurs silhouettes apparurent, bientôt la lumière de la lune permit à Madec de mieux distinguer les silhouettes. C’était des chevaliers en armures, 6 au total. Epées à la main, ils s’avançaient vers le magicien. On pouvait distinguer un dragon sur leurs amures.
- Madec leva le bras en direction des chevaliers
- Le premier chevalier a s’être avancé bondit et trancha net le bras du magicien qui tomba à la renverse
- Le chevalier s’avança pour terminer son office lorsqu’il s’aperçu que le sang qui coulait du bras du magicien avait recouvert tout une partie de la clairière. Seule deux chevaliers n’étaient pas dans le cercle de sang.
- Le chevalier avait compris mais trop tard, des bras surgirent du sol et commencèrent à emporter les 5 chevaliers qui n’eurent que le temps de lâcher leur dernier cri :
o « AAAAAAAAAAAaaaaaaaahhhhhhh !!! »
- Pendant ce temps Madec se tourna vers Andéas qui venait de reprendre ces esprits. Gardant son sang froid elle avait tout de suite compris qui était ces hommes et le pourquoi de cet bataille il ne lui laissa pas le temps de reprendre son souffle.
o Madec très affaibli par la perte de tant de sang lâcha en direction d’Andéas « Andéas nous n’avons pas de temps à perdre tu dois partir! »
o Andéas avec des larmes sur le visage : « Non, à nous deux nous les vaincrons, je peux t’aider »
- Madec sourit, et n’eût pas le temps de dire d’un mot qu’une épée vînt le transpercer, C’était l’un des deux chevalier restant qui ne pouvaient pas s’approcher des deux magiciens
o Le chevalier : « Meures traître ! »
- Mais en lançant son épée le chevalier s’avança et entra légèrement dans le cercle de sang, c’était suffisant pour sceller son destin. Il poussa le dernier chevalier en arrière et lui dis :
o Le chevalier entrait de se faire engloutir : « va chercher des renforts, et tue ces traîtres, vite !! »
- C’est alors que Madec commença une incantation avec son dernier souffle de vie et Andéas fût à nouveau enveloppée dans un halo de lumière,
o Madec suffocant : « Vite, vers l’Est ! Tu dois vivre… »
o Andéas en larmes dans le halo de lumière : « Noooooon !! Je veux rester ! Madec !!! »
- Andéas, s’envola et traversa le ciel telle une étoile filante
- Le cercle de sang venait de disparaître et le chevalier compris que Madec venait de mourir. Il leva la tête vers l’Est et se dit :
o Pensées du chevalier : « Il doit en être de même pour la fuyarde, le sort à due s’arrêter avec la vie de celui la ! Je jure de vous venger mes frères, je ne rentrerais pas sans sa tête ! »
Le plateau de Kerros
Le plateau de Kerros s’étendait devant nous. Tout au long de notre ascension, la tension n’avait fait qu’augmenter. Là, nous le savions tous les trois, se déroulerait la confrontation finale. Athor prit la parole le premier :
« Mes amis, notre quête touche à sa fin. Des forêts du Grand Nord jusqu’ici dans ces hauts plateaux, nous avons pourchassé ce monstre. Nous ne pouvons faillir, même si la réussite doit nous coûter la vie ! »
Ces derniers mots résonnaient en nous depuis le début. Bien qu’à aucun moment ces pensées ne nous avaient quittés, ces quelques paroles raffermirent notre résolution… Athor était un homme d’honneur et, avec lui, les actes suivaient immanquablement les paroles.
Grand et robuste, d’une vingtaine d’années à peine, il possédait une force prodigieuse mais sa longue chevelure blanche lui donnait presque l’air d’un vieillard. Pourtant il était le moins âgé d’entre nous. Lui seul, le plus jeune des Chevaliers Dragons, avait survécu à l’attaque du démon Néméronne, qui connaissait le danger que représentait cet ordre pour son existence. Parti en mission le soir du carnage, il ne restait que lui pour jurer de se venger, au nom de ses frères d’armes et de tous les innocents piégés par ce démon à l’apparence de dragon.
Septia acquiesça brièvement et s’élança. Durant notre périple, elle nous avait servi d’éclaireur mais aussi de pisteur. Elle venait du sud, d’une tribu d’amazone. Une chasseuse hors pair, au teint mat et aux longs cheveux bruns, légèrement plus âgée qu’Athor. Son regard d’un vert troublant semblait lire le fond des âmes. Aujourd’hui encore, je me demande pourquoi elle s’était jointe à nous et surtout comment elle pouvait connaître les évènements qui allaient se dérouler dans les royaumes du Nord. Face à ces questions, elle avait vaguement évoqué une prémonition et son devoir de chasseuse de démon…
Elle nous distança en quelques instants, se déplaçant avec une agilité prodigieuse. Athor la suivait mais le poids de son armure gênait sa course. Assez vite, elle revint vers nous. A ce moment précis, nous entendîmes une voix glaciale résonner directement dans notre esprit, puissante comme le tonnerre : la voix de notre ennemi !
« Pauvres fous ! Qu’espérez-vous accomplir en me suivant ici ? Vous n’arriverez qu’à précipiter votre mort ! »
Aucun de nous ne broncha, nous restions résolus à avancer et détruire ce démon. La foudre frappa devant nous et une marque, que j’avais trop souvent rencontrée dans des livres de magie noire, se matérialisa sur un rocher. Un triangle avec un cercle à l’intérieur, le tout entrecoupé de deux droites parallèles, il s’agissait sans aucun doute possible d’un symbole d’invocation de la terre et, plus précisément, d’un golem. Nous vaincrions sans problème une seule de ces créatures mais, rapidement, de multiples signes identiques apparurent. Le jeu de Néméronne devint clair : nous fatiguer au maximum afin de pouvoir nous éliminer facilement ensuite.
Un démon aussi puissant que lui ne craignait pas les mortels, seulement il savait que notre union pouvait le terrasser. Il savait qu’à l’arrivée d’une puissance telle que la sienne, sans une force équivalente pour la contrer, l’équilibre universel était en péril. Il savait qu’un tel bouleversement attirerait invariablement l’attention de forces qu’il ne désirait pas voir intervenir dans notre monde.
Il redoutait ces êtres de lumière car en des temps anciens ils l’emprisonnèrent pour de longs siècles, jusqu’au moment ou un magicien assoiffé de pouvoir le libéra par accident. Pour remercier cet homme, Néméronne épargna sa vie mais lui offrit un spectacle impossible à oublier : l’anéantissement de son pays tout entier.
Il refusait même à ses victimes le repos de la mort, absorbant les âmes de ceux qui succombaient sous ses griffes ou par ses flammes. Sans compter qu’il usait d’une arme encore plus terrible, la tentation. Beaucoup de magiciens, à vrai dire tous ceux de ma confrérie, se croyaient insensibles à ses charmes. Quelle terrible erreur !
Nous qui méprisions les guerriers et les gens du peuple, nous apprîmes à nos dépends que la magie, source de puissance infinie, représentait également une source de corruption sans limite. Les plus puissants se trouvaient finalement face au plus grand danger. Pour preuve : moi, le plus puissant sorcier de ce siècle et gardien de pouvoirs interdits, j’avais succombé… J’avais succombé à l’appel de ce démon et à ma soif de pouvoir, causant une terrible catastrophe qui me hanterait toute ma vie durant.
Pourtant, à ce moment-là, tout cela me semblait très lointain. Il nous fallait livrer bataille et les golems, bien que lents, ne craignaient aucunement l’acier des armes de mes compagnons. Je les avertis : « Reculez ! Vos armes ne servent à rien contre ces adversaires ! »
Tout en prenant position pour la bataille, Septia me lança : « Alors fais quelque chose, sorcier ! »
Je commençais alors à invoquer la foudre mais il me fallait un point de visée. Je criais donc à l’amazone de décocher une flèche sur le premier des symboles qui avaient fait naître nos ennemis.
Athor se rua dans la mêlée et attira la plupart des créatures sur lui pour libérer une ligne de mire. Il se battait comme un lion mais ne tiendrait pas bien longtemps face à une telle multitude de monstres de pierre. Il suffit d’un court moment à Septia pour trouver un angle de tir. Visant sa flèche avec mon sort au moment où elle la lâchait, je retins ma magie jusqu’à l’instant où elle atteignit sa cible. La foudre s’abattit et les golems se figèrent avant de tomber en pièces. Le signe avait disparu. Un tir parfait, comme toujours…
La voie était libre devant nous mais nous devions nous hâter car à tout moment le démon pouvait lancer son prochain assaut.
En effet, la seconde vague ne tarda pas à venir. Nous vîmes apparaître des hommes portant la même lourde armure rouge qu’Athor, qui demeurait immobile face à ce spectacle. Soudain, notre compagnon asséna un terrible coup de marteau au premier arrivant à sa hauteur. Les plates de métal se fendirent sous la violence du coup. Rapidement, les autres l’entourèrent et lancèrent un appel d’outre-tombe :
« Frère, viens avec nous ! Ne le vois tu pas ? Notre temps est révolu ! Ne fuis pas l’inévitable, viens ! »
« Mensonges que tout cela ! Jamais mes frères ne voudraient ma mort ! Vous n’êtes rien de plus que des leurres, des coquilles sans âmes ! Néméronne ! Tu paieras cette traîtrise ! » répondit Athor à ceux qui lui faisaient face.
Je l’attrapais par le bras et lui suggérais de se calmer. Nous ne devions pas nous laisser perturber par les sorts que le démon emploierait pour troubler nos esprits. Comme pour répondre à mes paroles, une foule immense nous encercla aussitôt après… et je constatais avec horreur que les visages qui nous entouraient appartenaient à mes défunts concitoyens. Il semblait que mon compagnon se trouvait tout comme moi sous l’emprise de cette nouvelle attaque. Lorsque Septia brandit son arc vers la foule, je réagis :
« Tu ne peux pas les tuer, ils n’existent pas ! Mais tu dois viser l’origine de l’illusion, car Athor et moi sommes pris au piège et nous ne pouvons t’aider ! Fais vite ou nous sommes perdus ! »
Sa réponse fut, comme à son habitude, assez sèche : « Sois tranquille, sorcier ! »
Sa sensibilité aux phénomènes magiques, à l’opposé de son don pour les affaires sociales, ne cessait de me surprendre. Bien qu’incapable d’utiliser le moindre sortilège, elle savait repérer précisément sources magiques et définir avec une incroyable exactitude si leurs effets étaient bénéfiques ou néfastes. Je suppose qu’elle tirait ce don étonnant de son entraînement de chasseuse de démons… et, si j’en crois ce que j’avais entendu à ce propos, elle avait dû passer par de terribles épreuves afin d’acquérir de tels pouvoirs.
Elle ferma les yeux un instant et, en les rouvrant, décocha une flèche qui atteignit l’unique enfant au sein de la foule. Un cri inhumain sortit de sa gorge, puis tout ce qui nous entourait disparut. La voie était libre à nouveau. Athor se releva et commença à courir. Sans un mot, nous comprîmes qu’il voulait en finir au plus vite avec ce cauchemar. Septia s’élança à sa suite et, comme toujours, le rattrapa rapidement avant de le distancer.
La course ne dura pas longtemps car bientôt nous atteignîmes enfin notre but : la Haute Marche de Kerros. Au milieu du petit plateau rocheux se tenait un vieil homme. Il nous invita à approcher mais aucun d’entre nous ne pouvait tomber dans un tel piège. Il était évident que nous nous trouvions là devant le démon en personne. Pourtant, Septia s’avança, suivie d’Athor. D’un air hautain, le vieillard s’adressa à nous :
« Vous avez fait preuve de beaucoup de bravoure humains ! Pour vous montrer ma clémence, je suis prêt à vous garantir la vie éternelle. Rejoignez-moi et je vous donnerai tout ce que vous pouvez espérer ! Pouvoir, gloire et richesse ! »
Pendant qu’il laissait échapper un rire dément, mes compagnons brandirent leurs armes. Je leur fis signe d’attendre et m’adressais directement à notre adversaire :
« Démon, tu sais que tu ne peux nous vaincre car à nous trois nous représentons la balance universelle ! Tu n’as pas manqué de sentir un être déchiré entre le bien et le mal, Athor, dernier des Chevaliers Dragons. Tu as senti la pureté incarnée par la chasseuse de démon Septia… et bien sûr, tu as également senti la corruption au sein de mon âme, celle de l’homme qui fit l’erreur de te libérer ! »
Il comprit que nous réalisions parfaitement la menace que nous représentions pour lui :
« Ainsi donc vous avez eu vent de cette prophétie ! Qu’importe ! Le destin n’existe que pour être combattu et je vous montrerai que vous ne faites pas le poids face à ma toute-puissance ! »
Le vieil homme commença à se métamorphoser. Nous fûmes contraint de reculer car la forme qui se dessinait devant nous occupait pratiquement la moitié du plateau. Nous le voyions enfin, lui, le dragon Néméronne, reptile aux écailles d’un noir aussi profond que l’abîme. Sous ses écailles on entrevoyait sa peau, dont la couleur rappelait celle du magma en fusion. Il nous dominait de sa taille colossale et du feu jaillissait de ses yeux.
Le ciel s’obscurcit et prit une teinte rougeâtre. Athor leva son bouclier et son marteau de guerre vers le ciel et engagea le combat en invoquant son dragon protecteur. Septia décocha quelques flèches en direction de la bête, qui éclata de rire :
« Pauvre folle, crois-tu pouvoir me terrasser avec si misérables armes ! Meurs ! »
Il vomit une gigantesque vague de flammes en direction de l’amazone et j’eus à peine le temps dresser une barrière protectrice autour d’elle. La chaleur devait être insoutenable, malgré mon bouclier, mais elle n’en laissait rien paraître et continuait de faire pleuvoir les flèches.
A cet instant, le dragon protecteur apparut et les deux monstres s’arrachèrent du sol. Celui d’Athor s’enroula autour de son adversaire mais, à la première ouverture, le démon planta profondément ses crocs dans sa gorge. Avec un hurlement terrible, la créature invoquée lâcha prise et Néméronne en profita pour user de son souffle brûlant. Notre compagnon s’effondra, inconscient, alors que l’incarnation de son pouvoir s’évanouissait au milieu des flammes.
Septia hurla soudain : « Fais appel à la foudre ! »
Je m’exécutais sans perdre une seconde et, au moment où la foudre atteignit sa cible, je vis un étrange dessin apparaître sur le dragon noir. Je ne compris qu’à cet instant pourquoi l’amazone persistait à utiliser son arc qui semblait pourtant inutile… Ce motif tracé par les flèches, rencontré une seule fois au cours de mes longues années passées à étudier la magie, était le symbole d’un puissant rituel servant à arracher de son corps l’esprit d’un démon avant de le sceller. Ceci annonçait la perte de Néméronne !
Inexorablement, notre ennemi se voyait attiré vers sol et je profitais de ces quelques secondes de répit pour user de ma magie afin de guérir Athor. Une vive lumière enveloppa son corps et il se réveilla. Il nous fallait son aide pour vaincre car un tel emprisonnement nécessitait l’énergie spirituelle de trois personnes, représentant à eux trois l’équilibre universel. Septia nous indiqua rapidement la marche à suivre et nous commençâmes aussitôt que chacun eut trouvé sa place.
Une aura émanait de chacun de nous, plus forte à chaque seconde qui s’écoulait. Bientôt, l’esprit de Néméronne se matérialisa au dessus de son corps. Le sortilège entrait dans sa phase finale et j’entendis alors une voix au plus profond de mon être :
« Vas-tu abandonner ton pouvoir ? Tu sais pertinemment que ce sortilège exige la totalité de tes capacités magiques… Veux-tu vraiment tout perdre alors que tu pourrais tout gagner ? »
Je refusais de répondre mais je sentais l’hésitation qui montait en moi. La soif de connaissance, de magie, qui m’habitait ne mettrait pas longtemps à se réveiller. J’approchais rapidement le moment où je ne pourrai plus tenir et le démon s’en rendit compte…
« Merci, humain ! »
« Non, je résisterai ! Je dois résister ! »
Ce furent les derniers mots que j’échangeais avec mon hôte indésirable. Il y eut une lumière aveuglante et une urne tomba au sol, s’enfonçant immédiatement dans la roche. Un grand silence plana pendant quelques secondes, puis il fut interrompu par un grand rire d’Athor. Septia, laissant finalement tomber ce masque, abandonna son air sévère et se mit également à rire de bon coeur. La perspective d’un avenir radieux était enfin envisageable… quand soudain une flèche de feu transperça la gorge de l’amazone. Elle mourut sur le coup et son corps se consuma instantanément. Athor se tourna vers moi, ou plutôt vers le corps qui m’appartenait encore quelques minutes plus tôt.
« Je vous avais prévenu, humains ! Vous ne pouvez rien contre moi, et maintenant que vos pouvoirs ont été sacrifiés, votre heure est venue ! »
Le guerrier se figea, il venait de reconnaître la voix de l’ennemi qu’il croyait vaincu. Il comprit évidemment ce qui venait de se passer mais il ne lui restait pas la moindre once de force pour espérer tenir un nouveau combat. Tout se passa très vite. Mon ancien compagnon se lança avec l’énergie du désespoir sur le démon mais celui-ci le figea dans les airs et invoqua la foudre, qui carbonisa le pauvre chevalier. Son armure vide et son marteau de guerre tombèrent au sol avec fracas.
Néméronne, plein de satisfaction, s’approcha de l’urne :
« Tu as failli, même si votre combat a donné un répit à votre race. Sache toutefois que je suis patient et que, tôt ou tard, je dominerai vos semblables ! »
Sur ces mots, il quitta le plateau, me laissant seul, prisonnier de cette urne, condamné à maudire mon être pour l’éternité. J’aurais voulu mourir, mais même cette liberté m’avait été retirée…